Le Village

HISTOIRE DU VILLAGE

Bien que nous ne possédions aucun document qui fasse mention de Chaumousey avant la fondation de son abbaye, il est un peu près certain que son origine remonte à l’époque gallo-romaine.

Pour preuve, la découverte de deux tumulus de l’époque gauloise dans le bois de Truzey. Ce sont des traces de voies romaines que l’on remarque encore dans les environs attestant que ce lieu était habité. Il formait probablement une des stations de la voie allant de Langres à Strasbourg par Épinal.

L’étymologie du nom de Chaumousey commence aux environs de 1100 sous le nom de « Calmosiacum ».
Il évolue pour arriver en 1403 à « Chamousei-la-Ville» » pour distinguer  le village de l’abbaye (acte officiel de Toul) puis « Chaulmoisier» (archives de la ville d’Épinal).
En 1682, le nom de « Chaumousey-la-Ville ».
En 1762, « Chalmozey » (1762).
En (date inconnue), Chaumousey.

Hormis l’histoire de l’abbaye qui prend le pas sur l’histoire environnante, voici l’éphéméride communale de 1790 à nos jours :

    • Le 31 janvier 1790, il est procédé à l’élection et à la constitution de la municipalité par la voie du scrutin individuel. C’est le sieur Joseph HOUOT qui est élu maire.
    • Le 23 avril 1806, la commune traite avec le sieur BACHET pour remplir les fonctions d’instituteur et de chantre. Il accompagne le pasteur dans ses fonctions paroissiales.
    • En 1839, acquisition d’une pompe à incendie et construction d’un local.
    • En 1842, établissement de fontaines publiques.
    • Le 8 mai 1845, le conseil municipal décide la création d’un buste de bronze à l’effigie d’Antoine BOULAY DE LA MEURTHE (né dans notre commune et corédacteur du code civil). Ce buste sera reproduit à l’identique en plâtre en 1941 avant que son original ne parte à la refonte des métaux pour l’effort de guerre en 1942 sur décision de l’occupant.
    • En 1846, expertise cadastrale et évaluation des propriétés rurales situées sur le territoire de Chaumousey. Création d’un nouveau cadastre.
    • 1852, voit la dissolution de la garde nationale remplacée par une compagnie de sapeurs-pompiers.
    • Par décret du 4 septembre 1859, la forêt de Chaumousey, d’une superficie totale de 125ha 89a est aménagée en 25 coupes avec un quart en réserve.
    • En 1870, construction d’une école de filles. Elle se compose d’un bâtiment rectangulaire à un étage renfermant la salle de classe au rez-de-Chaussée et le logement de l’institutrice au-dessus. Elle se situe rue d’Épinal avant le salon de coiffure (bâtiment toujours existant).
    • C’est en 1884, qu’est construite la mairie-école de garçons à l’angle de la rue de Darney et de la Route de Darnieulles (actuelle école).
    • Dans les années 1980, la population du village augmente et la municipalité se voit contrainte d’agrandir les locaux scolaires. Il est alors décidé de transférer et d’aménager les locaux de la mairie au-dessus de la salle polyvalente. L’appartement de l’instituteur est utilisé pour agrandir de l’école.
    • 27 avril 1985, la nouvelle mairie est inaugurée.
    • En 2008, les locaux commencent à être exigus. L’accès aux personnes à mobilité réduite est obligatoire.
    • Janvier 2014, l’actuelle mairie entre en fonction. C’est dans la maison THOUVENIN rachetée par la mairie en 1997 que le projet a pris forme.

MONUMENTS PUBLICS

ÉGLISE

    • De 1877 à 1878, l’église est entièrement reconstruite.
    • Le jour de Pâques 1878, elle est bénie et livrée au culte. Elle est construite à l’emplacement de l’ancienne église, orientée de l’est à l’ouest contrairement à la nouvelle qui l ‘est du nord au Sud. Elle mesurait seulement 16m de long sur 8,50m de large, trop petite pour la population des trois paroisses réunies.
    • En 2015, l’église est rénovée et consacrée le 15 novembre

CIMETIÈRE

    • Le 3 décembre 1865, inauguration du nouveau cimetière (site actuel) en remplacement de l’ancien cimetière qui environnait l’église. Au milieu s’élève une belle croix de pierre composée d’un socle quadrangulaire et d’un fût cylindrique (Calvaire). Il accueille également le monument aux morts de la commune.

PRESBYTÈRE

Situé au carrefour de la rue de Darney et de la route de l’abbaye, il se compose de deux vastes corps de bâtiments. L’un d’eux a été construit en 1805.

    • En 1840, l’autre construction plus ancienne a été appropriée en logement de plusieurs Pères qui y avaient une chapelle.
    • En 1882, les murs de clôture ont été reconstruits.
    • En 2020, cet ensemble de bâtiments a été vendu et rénové en appartements.

MÉDIATHÈQUE

    • En 2001, un legs a été fait à la commune de Chaumousey par Suzanne ANDRÉ avec la condition d’en faire une salle pour les anciens. Des réflexions ont été menées pour concilier le projet avec la demande de Mme ANDRÉ.
    • Le vendredi 12 mars 2021, la médiathèque est ouverte au public.

LES CALMOSIENS CÉLÈBRES

SEHERE

Né à Épinal vers 1050.
Il est le fondateur et le premier supérieur, en 1093, de l’Abbaye de Chaumousey, dont il écrivit l’histoire.
Il y meurt le 8 mai 1128.

SAINT PIERRE FOURIER

Né à Mirecourt en 1564.
Il entre à l’Abbaye de Chaumousey en 1586  où il est ordonné prêtre en 1589.
En 1595, il devient curé de Chaumousey jusqu’en 1597 où il part officier à Mattaincourt.
Il y créé la congrégation Notre-Dame pour les sœurs vouées à l’instruction. Celle-ci se répandit dans toute la France.
Mais l’œuvre de sa vie est de réformer les abbayes de l’ordre de Saint-Augustin devenu la congrégation de Notre-Sauveur.
Le «Bienheureux Père» Pierre Fourrier est mort à Gray le 10 Décembre 1640. Béatifié en 1731, il a été canonisé et mis au nombre des saints.

Antoine-Jacques-Claude-Joseph BOULAY

Né le 19 Février 1761 dans une famille de paysans de Chaumousey, Romari BOULAY et Agnès LOIROR, dans la ferme située face à l’église et à l’angle de la Route de l’Abbaye.
Orphelin de bonne heure, il est recueilli par son oncle, le curé de VANDOEUVRE qui finance ses études.
Reçu avocat à Nancy, il part en 1783 à Paris.
Capitaine de l’Armée du Rhin en 1793, député au Cinq Cents en 1797, il ajoute à son nom « De la Meurthe ».
Il prend une part active au coup d’état du 18 Brumaire (9 novembre 1899).
Conseiller d’état en 1800, il contribue à la rédaction du code civil (Code Napoléon).
Il est fait Comte d’Empire par Napoléon Premier en 1808 ; président du conseil d’état en 1810, ministre d’état puis ministre de la justice pendant les cents jours (mars à juin 1815).
Il eut 3 enfants, Henry Georges Boulay de la Meurthe, François-Joseph sénateur (1799-1880), Madeleine-Henriette (1809-1884).
Il meurt le 2 février 1840. Il est enterré au Père Lachaise à Paris.

Henry-Georges BOULAY DE LA MEURTHE

Aîné des trois enfants d’Antoine Boulay de la Meurthe né à Nancy (1797-1858), il fréquente davantage les Vosges.
Député de Lunéville en 1837.
Député des Vosges de 1842 à 1849.
Il est nommé vice-président de la 2ème république en 1849.
C’est un fervent partisan de l’instruction populaire et l’enseignement féminin.
Il fonde le 1er Prix Annuel pour les élèves les plus méritants des écoles d’Epinal, Mirecourt ainsi qu’à Chaumousey où il a institué également 2 livrets de caisse d’épargne.

Clémentine DELAIT

La plus célèbre femme à barbe de France !

Née le 5 mars 1865 au lieu-dit «l’Abbaye de Chaumousey» dans la petite maison construite par son père Joseph Clatteaux.
En 1885, mariage avec Marie-Joseph Delait, boulanger à Thaon-les-Vosges, Clémentine y ouvrit son café à proximité.
C’est à la pentecôte 1900 que Clémentine Delait, suite à un pari avec un client de son troquet, se laisse pousser l’admirable barbe qu’elle rase chaque jour depuis sa puberté.
Ce fut un succès, un triomphe, on vint de tous les environs pour l’admirer.
Elle put voyager en France et à l’étranger où elle était sollicitée dans les théâtres, les Music-Halls, les foires, les expositions et de rencontrer les grands de ce monde.
Victime d’une attaque le 19 Avril 1939, elle meurt à Épinal et est inhumée au cimetière de Thaon-les-Vosges.

Paul URION

Né le 26 décembre 1910.
Il embrasse la carrière de brigadier des Eaux et Forêts à Hadol et devient père de trois enfants.
La seconde guerre l’éloigne de son foyer mais le voit décoré de la croix de guerre obtenue sur les champs de bataille de Dunkerque.
Il entre dans la résistance en 1943 en assurant depuis sa maison de Laménil, le ravitaillement des maquisards et en hébergeant les proscrits. Averti de l’arrivée de la Gestapo, il s’enfuit dans la forêt et rejoint le maquis de Bains.
Promu chef de groupe dès son arrivée, il est nommé lieutenant le 1er juin 1944. Au début de juillet, il gagne le maquis de Rupt-sur-Moselle.
Le 10 juillet, de retour de mission, il rejoint vers 20 heures son groupe de compagnons que l’armée allemande encercle vers minuit suite à une dénonciation. L’alerte est donnée, trop tard. Paul Urion fait cracher sa mitraillette, non sans avoir crié à ses camarades de prendre la fuite. Il donne ainsi sa vie pour sauver celles des autres.
Son héroïsme lui vaut d’être nommé chevalier de la légion d’honneur à titre posthume.

PATRIMOINE

CALVAIRES à CHAUMOUSEY

Le calvaire est une croix de pierre composée d’un socle quadrangulaire et d’un fût cylindrique.

LES CALVAIRES EXISTANTS

Le calvaire du cimetière
Le calvaire du lieu-dit “L’Abbaye”date du XVIème siècle

Le calvaire du lieu-dit « le Pâquis des Haies» (route de Darnieulles)

Il y a des dates marquées au pied du calvaire :

    • Côté sud-ouest 1804 -1849,
    • Côté sud -est en chiffres romains MDCCXXIV soit 1734

Il est difficile de savoir à quoi ces dates correspondent par rapport à l’histoire de Chaumousey (un élément de l’abbaye ou un autre bâtiment ?).

Croix de Mission (relevée en 1892 )     

LES CALVAIRES DISPARUS

Le cadastre napoléonien rénové de 1845 fait apparaître une croix de chemin au milieu du carrefour du chemin de grande communication n°41 de Darney à Épinal (actuelle CD 460), et du chemin de l’Abbaye. Elle pourrait avoir été déposée au moment de la construction de la nouvelle église.
Ce calvaire pourrait être celui qui est actuellement au cimetière.
Il existait une belle croix de chemin érigée en mars 1715, d’après le registre XII H 5 des archives départementales des Vosges, à la croisée des chemins d’Épinal à Girancourt et de Chaumousey à l’Abbaye. Elle donnera son nom au lieu-dit «la croix blanche» car, durant ce siècle, les croix de chemins étaient souvent protégées des intempéries par application de blanc de céruse.
Elle apparaît sur une carte des Naudin du XVIIIe siècle.

(Voir cartes géographiques sur le site de La Dec. ladec.chaumousey.free.fr)